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samedi, 09 mars 2013

VIKINGS, premières impressions : Découvrir de nouvelles terres, bloody Hell !! (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

VIKINGS 02.jpgDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Vikings nous invite à suivre les exploits d'un groupe de vikings de la fin du 8ème siècle jusqu'au milieu du 11ème, mené par Ragnar Lodbrok, l'un des plus populaires héros viking de tous les temps, qui a régné quelques temps sur le Danemark et la Suède...

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis critique sur le pilote) :  Vikings est une nouvelle série créée par Michael Hirst, un habitué des productions historiques en costumes, puisqu’il a déjà travaillé sur Les Tudor, Camelot et Les Borgia. Cette nouvelle série est diffusée sur History Channel, qui diffuse quelques séries exigeantes proches de celles produites et diffusées par HBO. Et Vikings part donc avec les mêmes “défauts”, si l’on puis dire. On nous fait prendre le train en marche et suivre plusieurs personnages comme si on les connaissait déjà. Du coup, pendant le premier quart d’heure, on suit plusieurs scènes de vie quotidienne de Vikings. L’occasion de découvrir une reconstitution historique soignée (dans les costumes et les décors, j’entends), et une réalité assez crue, jouant sur des scènes de sexe ou sanglantes ; mais après tout, on n’en attendait pas moins d’une telle chaîne. Et on cherche les points d’ancrage permettant d’entrer dans une fiction, comme les personnages que l’on suivra, ou l’intrigue générale. Puis peu à peu, on comprend où les scénaristes vont en venir. On découvre un jeune pré-adolescent, un enfant qui s’entraîne à se battre, déjà, et est à un tournant de sa vie, prêt à être traité désormais en adulte, en jeune guerrier. Tout comme un de ses amis. Et son père et son oncle, deux frères, qui vont s’opposer à la décision de leur chef Jarl Haradson.

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En effet, depuis plusieurs années, celui-ci s’obstine à faire piller par ses hommes les Terres de l’Est. Ragnar Lodbrock a l’instinct que son destin se trouve ailleurs, et aimerait partir prendre la mer pour se rendre au contraire vers l’Ouest. Mais Jarl s’y oppose et voit d’un mauvais oeil cette lubie, qui remet d’ailleurs en cause son statut. Et c’est là que la série Vikings gagne en consistance et commence à être réellement intéressante, l’arc narratif étant lancé et riche en questions : on comprend que lors des épisodes suivants, un équipage va devoir se constituer pour accomplir ce périple. qui acceptera de s’opposer à Jorl et rejoindre Ragnar ? Et que vont-ils trouver lors de leur parcours ? La série prend donc son temps, à la manière des séries HBO, pour présenter ses principaux personnages et ses enjeux. Personnages interprétés par des acteurs en retenue (jessalyn Gilsig est ici méconnaissable, si on ne sait pas qu’elle participe à la série), ou au contraire en cabotinage total.

Dans cette série qui vise un public exigeant, on est loin de la vision quelque peu kitsch et déjantée d’Hercules ; The Legendary Journeys., présentant un monde antique de pacotille. Et on tente de draguer du regard les amateurs et fans de Game of Thrones : on retrouve une même scène où l’on demande à un jeune garçon de regarder une décapitation afin de montrer qu’il commence à être un homme, sans tourner la tête, par exemple. Ou encore lors des scènes de combat ou encore d’assemblée. On retrouve dans les deux cas quelques scènes de sexe et de bagarre. Mais la comparaison s’arrêtera bien évidemment là, Vikings trouvant sa propre raison d’exister, comme par exemple dans le fait de montrer de superbes paysages au cours de plans majestueux, la série ayant été tournée en Irlande.

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En bref :  Vikings s’annonce comme une série à suivre de près, un complément de qualité à l’excellente Game of Thrones, qu’on ne présente plus, dans un autre registre, mais tout aussi exigeante et adulte. A condition de dépasser les premières 20 minutes, peu engageantes du fait d’un manque de narration immédiate, accoutumant tout d’abord le spectateur à un univers prenant vie sous ses yeux.

Côté Cast :  Jessalyn Gilsig est une habituée des productions télévisées, étant apparue dans bon nombre d’entre elles. Elle faisait partie de la distribution régulière de Boston Public, avant d’apparaître en tant que guest-star dans Prison Break et HEROES. Elle a également participé à la série GLEE. Gabriel Byrne, qui interprète quant à lui Jarl Haradson, fut l’un des acteurs principaux de In Treatment et du film Usual Suspects.

jeudi, 07 mars 2013

WHITE COLLAR : Secondes pensées. La plus belle bromance du monde des séries TV ?...

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Je déteste le terme “bromance”.

Les sériephiles ont pris l’habitude d’inventer certains termes faisant référence à des concepts présents dans l’univers des séries TV. Comme ce terme par exemple, utilisé pour évoquer des séries mettant en scène un duo principal masculin. Les concepts dans les séries TV ne sont pas inépuisables : bien souvent, une série pourra mettre en scène un héros seul, une équipe entière ou un équipage, ou simplement un duo en personnages principaux. Et pour désigner ce dernier type de séries, le terme '”bromance” est apparu, un terme proposant la contraction de “brothers” et “romance”. Un terme qui pourrait désigner les duos masculins unis par une franche et solide amitié virile, les potes qui donneraient tout l’un pour l’autre. The Wild, Wild West (Les Mystères de l’Ouest, en France), Starsky et Hutch, Duo d’enfer, Miami Vice (2 Flics à Miami, en France)… Les exemples sont innombrables, et pourtant, ce terme de “bromance” n’a tout au plus qu’une dizaine d’années d’existence. C’est en tout cas ma vision des choses. Un terme qui m’agace, parce qu’il contient ce terme trompeur de “romance”, qui me semble un peu hors de propos. Comme si le duo masculin allait se tomber à un moment dans les bras l’un de l’autre, comme s’il fallait transposer cette amitié virile évoquée plus haut en sentiment amoureux, glisser dans de la romance gay digne d’une fanfic slash. Car le terme “bromance” laisse plutôt entendre du fantasme dans une relation masculine, plutôt que de présenter de manière plus neutre l’amitié entre 2 “frères”, toujours selon moi. (ce qui me fait d'ailleurs penser à un texte dans l'excellent magazine aujourd'hui défunt Génération Séries, où parce que The Wild, Wild West comportait une imagerie gay (et encore), on pouvait lire la relation James West - Artemus Gordon comme une possible relation homosexuelle, alors qu'ils passaient leur temps libre entourés de filles et ne pensaient qu'à séduire le sexe opposé). 

White Collar, comme j’ai déjà pu l’indiquer ici, louvoie entre les 2 dernières catégories de concepts possibles. Si Peter Burke et Neal Caffrey sont sans aucun doute au coeur de la série, le cast étendu et la multiplication des personnages secondaires font que certains épisodes voient tout un ensemble de personnage opérer ensemble. Il s’agit d’une série USA Network constituée avant tout d’épisodes stand-alone pour ce qui est de l’intrigue de chaque épisode, auxquelles les scénaristes ajoutent des scènes faisant référence à une intrigue plus générale pour chaque saison, afin de donner à la série un aspect feuilletonnant : la quête d’Alex pour la saison 1, la découverte d’un trésor réuni par les Nazis remontant à la seconde guerre mondiale… des éléments parfois un peu tirés par les cheveux, reposant sur un principe assez artificiel, mais qui récompensent les téléspectateurs assidus et font suivre la série. Parce qu’il faut bien le dire, les intrigues donnant naissance aux enquêtes de l’unité “White Collar” du FBI ne sont pas des plus originales. Ce qui l’est en revanche, ce sont les scènes inspirées et le talent des comédiens que l’on suit avec plaisir. La série n’est pas mauvaise au début, et se laisse suivre avec plaisir en étant des plus sympathiques.

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Et puis à partir peut-être surtout de la Saison 3, les scénaristes trouvent LE truc. Le principal point d’accroche qui rend la série vraiment bonne et efficace, voire excellente, faisant peut-être de White Collar aussi une Grande série. Et jouent la carte de la “bromance” à fond. Ils poussent l’amitié de Peter et Neal aussi loin qu’ils le peuvent, et jouant subtilement avec la corde, cette belle et attachante relation entre les 2 hommes, la mettant ainsi en danger. Ainsi, au long des 2 dernières saisons en date (les 3 et 4), et comme l’illustre la dernière image des trailers de l’épisode suivant en fin d’épisode, où les 2 personnages principaux regardent tous deux dans une direction opposée, l’amitié entre Neal et Peter ne cessera d’être mise à mal par des secrets, mensonges et cachotteries. Les deux s’adorent autant qu’ils ne peuvent se faire entièrement confiance. Car tous deux restent chacun d’un côté de la loi. Peter Burke est agent du FBI d’abord et avant tout, de même que Neal Caffrey est d’abord et avant tout un con-man, un voleur arnaqueur. Et comme le rappelle fréquemment la fable du Scorpion… Autant que pourront se rapprocher les deux hommes, il y aura toujours ce fossé entre eux. Les plus beaux moments de la série sont donc ceux où l’amitié entre les Peter et Neal est mise à mal. Jamais d’ailleurs aucune série n’aura poussé les lignes de rupture aussi loin, n’aura tant fait osciller la corde de l’amitié entre deux mecs que White Collar, je crois. C’est en tout cas la série la plus marquante en ce domaine, donnant des scènes d’une intensité folle.

Et qui m’aura peut-être fait accepter ce terme de “bromance”, finalement.

PS :  Au passage, et peut-être pour aller dans le sens du fait de faire recouvrir une part de fantasme derrière ce terme, il ne serait en général utilisé dans la série que pour désigner la relation entre Peter et Neal, jamais entre Neal et Mozzie, qui est tout autant un frère pour lui. Au passage, la sexualité du personnage de Mozzie n’est jamais clairement évoquée. A dessein ? Afin de semer le doute sur une possible relation jamais prétendument évoquée par les fans de la série d’ailleurs, pourtant ?

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dimanche, 03 mars 2013

The FOLLOWING, premières impressions : Les Tueurs en série sont de retour. (Les Nouvelles Séries de la Saison 2012-2013)

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu'ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L'ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l'a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique sur les débuts de la série) :  The FOLLOWING était une des nouvelles séries lancées cette saison qui étaient plus ou moins attendues, et ce, pour plusieurs raisons : pour son sujet intriguant, pour la présence dans le cast régulier de la série de Kevin Bacon, et pour le fait que la série soit produite par Kevin Williamson et Marcos Siega, tous deux ayant déjà collaboré sur la série The Vampire Diaries, que Kevin Williamson a abandonné pour se consacrer, entre autres, à ce nouveau projet. The FOLLOWING semble marquer un retour à la mode des tueurs en série, surtout que CULT suit déjà et que devraient arriver prochainement Dracula, Hannibal et Bates Motel (revisitation du personnage principal Norman Bates du film Psychose). Et voit un affrontement intense et de qualité entre 2 acteurs brillants et efficaces, habités par leurs personnages : Kevin Bacon d’un côté qui interprète Ryan Hardy, quelque peu à la dérive (on le découvre alcoolique dans l’ép.(pilote), et James Purefoy de l’autre, qui interprète le tueur en série Joe Carroll, arrêté et emprisonné au cours de l’épisode-pilote. Entre les deux,… une femme. Une seule et même femme, Claire Matthews, interprétée par Natalie Zea, l’épouse de Joe Carroll, qui finira par être séduite par Ryan Hardy. Mais Joe et Claire ont eu un fils, que Joe souhaite récupérer, autant par amour paternel que par souci de se venger et de Claire, et de Ryan. Et pour accomplir sa vengeance, le charismatique Joe Carroll a réussi à réunir des adorateurs, des suiveurs, prêts à accomplir la moindre de ses demandes, obéir à la moindre de ses requêtes. Un trio de 3 jeunes lié par l’amour et le sexe, 2 bisexuels et une hétéro, avec des relations sentimentales compliquées. Une sorte de version dévoyée du trio au coeur de The Vampire Diaries, justement, débarrassé de certains tabous.

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Un trio qui retient prisonnier le fils de Joe, que vont essayer de retrouver l’équipe du FBI, en plus d’affronter différents tueurs. L’écriture est de qualité, plutôt adulte pour du Kevin Williamson, que l’on avait surtout connu pour l’écriture de projets très orientés ados, qui est un scénariste de talent. La réalisation est belle,, inspirée, avec une image un peu sombre, qui rappelle quelque peu la façon de filmer britannique. Au niveau de la construction de la série, on se retrouve avec une série semi-feuilletonnante, avec une construction lostienne ou flash-backienne, apparemment de plus en plus à la mode : la série poursuit 2 lignes narratives conjointes, l’enquête pour retrouver le jeune garçon dans le présent, et différents év7nements du passé racontés en flash-backs qui éclairent et expliquent le présent. Et à l’arc narratif majeur feuilletonnant, qui fait ressembler la série à une variation de 24 (le temps qui presse, un héros poussé dans ses derniers retranchements… ). Le problème est que le thème des tueurs en série n’est pas nouveau (rien que récemment, on a eu le personnage de Red John, apportant un peu de noirceur à la série The Mentalist, et bien sûr Criminal Minds), et ni la série ni le personnage de Ryan Hardy n’apportent quelque chose de neuf sur ce sujet. Si les débuts de la série tentent de proposer une imagerie sombre et gore, on s’en éloigne peu à peu, et la série n’atteint jamais la noirceur d’un MillenniuM (la “maudite” série de Chris Carter), indépassable à ce niveau.

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En bref :  The FOLLOWING réintroduit le thème du tueur en série sur les écrans américains, avec une réalisation quelque peu inspirée et une narration très adulte. Mais elle risque de tomber dans les mêmes travers que les séries-feuilletons l’ayant précédée, comme le fait de traîner en longueur ou multiplier les péripéties inutiles. Et on pourrait lui reprocher de manquer quelque peu de noirceur, n’assumant peut-être pas totalement son thème principal et son concept, malheureusement.